Voir venir un orage, ou
évaluer sa distance, constitue un exercice assez simple mais il permet
de se protéger d'un phénomène qui peut se montrer très violent.
Qu'ils soient liés à un simple phénomène de convection qui a dégénéré et
pris de l'ampleur, ou à une instabilité de l'air associé à un front, les
orages présentent des formations nuageuses caractéristiques, qui donnent
deux types de ciel : le ciel pré-orageux et le ciel orageux. Le premier
correspond à la tête et à la marge de la perturbation, le second
ressemble beaucoup au ciel de traîne classique d'une perturbation, à la
différence qu'il se présente hors de tout ensemble nuageux organisé.
Risques d'orage :
Avant l'orage, le ciel s'emplit de cirrus denses (qui sont souvent des
résidus de vieilles enclumes de cumulo-nimbus dégradés), accompagnés
d'un voile partiel de cirrostratus et de bancs d'alto cumul us, avec
parfois quelques cumulus. Ces nuages, qui se déplacent lentement, se
trouvent à l'avant et en bordure du système orageux proprement dit. Le
cas le plus courant est celui d'un ciel de beau temps qui, après la
transformation des cumulus inoffensifs en cumulus congestus par une
forte convection, devient lourd et chaotique. Ces masses nuageuses sont
si épaisses que la lumière solaire ne les traverse pas complètement,
d'où cette teinte gris sombre et cette ambiance de fin du monde qui
précède l'arrivée d'un orage important.
Le bourgeonnement du sommet des cumulus congestus évolue vers le stade
cumulonimbus. Après un parcours limité (moins de 200 km en général), ces
nuages se désagrègent, laissant dans le ciel de simples voiles nuageux
de type cirrus.
Risques d'orage si :
• des cumulus commencent à se développer verticalement,
• le taux d'humidité augmente alors que la pression diminue,
• de grands nuages noirs ou gris s'assemblent par nappes,
• la nuit est chaude sans dépôt de rosée.
Évaluer la distance
d'un orage :
Rappelons qu'il ne faut pas avoir peur du tonnerre, car c'est l'éclair
qui est dangereux. Et s'il doit vous frapper, il le fera avant même que
vous ayez entendu le son associé, qui voyage beaucoup moins vite.
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