Toutes les recommandations pour
protéger les personnes contre la foudre sont fondées sur deux principes
: ne pas constituer une cible privilégiée pour la foudre et ne pas se
placer dans une situation risquant de créer une différence de potentiel
entre deux parties du corps. En somme, pour l'Association Protection
Foudre, qui préconise 20 recommandations de prudence en cas d'orage, il
faut toujours essayer de trouver la situation représentant le moindre
risque, les cas mortels de foudroiement se produisant,
généralement, dans des conditions à haut risque.
D'une façon générale, on évitera certaines activités extérieures du
domaine des loisirs, des sports ou du travail connues pour être
particulièrement dangereuses par temps d'orage. C'est le cas, par
exemple, des sports suivants : pêche, baignade, bateau, cyclisme, golf,
alpinisme ainsi que des travaux électriques, des réparations de toiture.
Au-ment dit, il faut éviter toute activité qui pose au foudroiement
direct. Par mère de prudence, avant d'entreprendre e occupation de ce
type, il vaut mieux informer des conditions météorologues auprès de
Météo France, ce qui concerne les activités qui mettent le corps en
contact direct avec l'eau, il faut se souvenir que le corps mouillé si
bien que l'eau sont bons conducteurs de l'électricité ce qui favorise le
passage de courants relativement intenses et dangereux.
À la campagne :
II est impératif de ne jamais s'abriter sous un arbre, surtout si
celui-ci est isolé ou ne fait partie que d'un petit groupe d'arbres. Car
en voulant s'abriter de la pluie, on s'expose de façon radicale à la
foudre : il est démontré, en effet, que le risque de foudroiement d'un
arbre isolé en espace ouvert est d'environ 50 fois supérieur à celui
d'un homme debout. En espace ouvert (champ, pré, etc.), il convient de
ne porter aucun objet, en particulier métallique, qui pourrait émerger
au-dessus de la tête. Donc, pas de fourche ni de faux sur l'épaule, ni
même de club de golf. Et, bien entendu, ne jamais s'abriter sous un
parapluie ouvert : toute pièce conductrice doit être abaissée ou, mieux,
déposée à côté de soi. Les personnes se trouvant en groupe doivent
s'écarter les unes des autres d'au moins 3 mètres, de façon à éviter le
risque d'un éclair latéral entre deux d'entre elles. En effet, le
foudroiement d'une personne peut se propager à ses voisins par une
étincelle (éclair latéral) franchissant l'espacement entre individus
trop rapprochés. Il faut penser à s'écarter de toute structure
métallique, notamment de pylônes, de poteaux, de clôtures afin de ne pas
être victimes d'une électrocution par « tension de toucher ». Ce
phénomène se produit lorsqu'une personne, dont les pieds sont en contact
avec un sol suffisamment conducteur, touche une pièce métallique sous
tension : il apparaît alors une tension entre le point de contact avec
la structure et les ' pieds, et un courant électrique va pouvoir
traverser le corps. Ce phénomène se produit en particulier à l'instant
où la structure métallique est foudroyée. Pour les mêmes raisons, il est
recommandé de ne pas s'abriter dans une cabine téléphonique extérieure
et, encore, moins de téléphoner par temps d'orage. Si la ligne est
aérienne, elle peut, en effet, être touchée par la foudre mais aussi
subir une élévation de potentiel induite par un coup de foudre voisin.
Même si l'un de ces deux phénomènes se produit loin de la cabine
téléphonique, c'est-à-dire à quelques kilomètres, la « surtension »
générée localement se propage le long de la ligne et atteint la cabine
où elle peut provoquer des dégâts et sérieusement commotionner la
personne qui s'y abriterait.
Attention à l'éclair latéral et gare aux «
tensions de toucher » ou « de pas »
Lorsqu'un orage survient, il faut éviter
de se tenir de bout les jambes écartées ou de marcher à grandes
enjambées : on risque, dans ces cas, d'être commotionné, voire
électrocuté, par une tension de pas. La meilleure position consiste à se
pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré ou toute autre
pièce en matière plastique. Même si on ne dispose pas de pièce isolante,
la position couchée ou accroupie, les jambes repliées sous soi, reste la
position de moindre risque. Car la « tension de pas » est un phénomène
commun faisant suite à un impact de foudre au sol dont le courant
s'écoule dans la terre en se diffusant à partir du point d'impact. Du
fait de la résistivité électrique du sol, cet écoulement génère un «
gradient de potentiel » ce qui signifie qu'à la surface du sol, entre
deux points proches (50 mètres au plus), apparaît une différence de
potentiel. Si ces points sont des points de contacts des pieds d'une
personne ou des pattes d'un animal, l'un ou l'autre va être parcouru par
un courant de dérivation et risque une forte commotion (voire la mort)
proportionnelle à la résistivité du sol et à l'intensité du courant de
foudre, et inversement proportionnelle à la distance par rapport au
point d'impact. Lorsqu'on est surpris par un orage en pleine forêt, on
ne peut évidemment pas éviter de se trouver sous les arbres. La position
de moindre risque consiste alors à s'écarter le plus possible des troncs
et à éviter la proximité des branches basses. Cette position minimise
les risques d'être victime de « tension de pas » ou de « tension de
toucher » De bons abris protégeant contre la foudre sont des huttes de
pierre. On s'abrite également dans une église ou une chapelle, mais si
ces édifices ne sont pas protégés par un paratonnerre, il faut
s'abstenir de s'appuyer contre ou de toucher un pilier ou un mur. Une
automobile close, à condition qu'elle ne soit pas décapotable ou à toit
en plastique, constitue une excellente cage de Faraday. Encore faut-il
penser à rabattre ou à rentrer l'antenne radio ou le fouet de la CB qui
constituent un véritable « attrape-foudre ». En revanche, il faut éviter
de s'abriter dans un hangar, notamment si sa toiture est faite de tôles
supportées par des poutres en bois. En effet, si un coup de foudre
survient près du hangar, même sans le toucher, le champ électrique
intense qui accompagne tout coup de foudre peut induire, entre le toit
et le sol, une tension élevée, tension qui peut à son tour générer un
amorçage puis un arc électrique à travers le hangar.
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