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Le changement climatique menace l'Amérique latine


Les changements climatiques en Amérique latine et dans les Caraïbes, et les catastrophes naturelles qu'ils engendrent, vont s'intensifier au point de créer «une situation invivable» si les gouvernements n'agissent pas, selon un rapport publié mardi par un groupe d'ONG. «Up in Smoke? Latin America and the Caribbean» («Parti en fumée? L'Amérique latine et les Caraïbes») est le troisième rapport du Groupe de travail sur le changement climatique et le développement, qui réunit une vingtaine d'organisations, dont Greenpeace, WWF et Panos. Il est publié un an après les ravages du cyclone Katrina dans le Golfe du Mexique. Le document confirme que «les températures et les précipitations changent dans la région, deviennent moins prévisibles et souvent plus extrêmes». Il cite notamment l'intensité accrue des ouragans et des tempêtes tropicales dans les Caraïbes, la fonte des glaciers en Colombie, les froids extrêmes dans les Andes et, inversement, la sécheresse dans le bassin amazonien en 2005, probablement la pire qu'ait connue la région.

Le Groupe de travail anticipe, en l'état actuel des choses, des impacts majeurs sur l'agriculture, la pêche, les coraux, le tourisme et l'accès à l'eau potable dans les pays de la région. La malaria, la fièvre dengue, le choléra pourraient également proliférer en raison des changements climatiques. Mais il propose aussi aux gouvernements et aux individus une série de mesures pour tenter d'enrayer le processus, comme le respect du protocole de Kyoto pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ou l'arrêt des coupes de bois illégales et de la déforestation, qui privent l'atmosphère d'oxygène. Le rapport réclame aussi une meilleure protection des populations face aux catastrophes naturelles. «Bien que le nombre de décès causés par les catastrophes climatiques ait baissé au cours des dix dernières années, davantage de personnes ont été affectées», souligne le document. L'impact économique de tels désastres grandit également. De 1970 à 1990, les pertes dues aux catastrophes naturelles ont été multipliées par cinq, pour atteindre 629 milliards de dollars dans les années 1990. Or, soutient le rapport, des recherches montrent que la prévention contre les catastrophes naturelles coûte moins cher que la reconstruction après les dégâts: un euro dépensé en prévention permet de réduire de quatre à dix euros les coûts de reconstruction. Le premier rapport du Groupe de travail offrait une perspective mondiale sur l'impact des changements climatiques et le deuxième était consacré au continent africain.


 






 

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