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Le réchauffement climatique pourrait être dévastateur pour l'économie mondiale, prévient Blair


LONDRES (AP) - Le réchauffement de la planète est une réalité et il aura des répercussions économiques aussi dévastatrices que les deux guerres mondiales ou la crise de 1929 si l'on ne fait rien pour l'endiguer, estime lundi un rapport officiel britannique, qui affirme cependant que le monde peut concilier protection de l'environnement et croissance économique.

Lors de la présentation de ce document consacré à l'impact économique du réchauffement de la planète, le Premier ministre Tony Blair a souligné que les preuves scientifiques de l'existence de ce phénomène étaient "accablantes". Il a estimé que, si rien n'est fait, le changement du climat pourrait coûter chaque année à l'économie mondiale entre 5 et 20% de son produit intérieur brut (richesse produite).

M. Blair a donc préconisé "une action courageuse et déterminée" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et enrayer ainsi le changement climatique.
Sir Nicholas Stern, l'économiste qui a rédigé ce rapport, a calculé que des politiques de réduction de l'émission de ces gaz coûteraient environ 1% du PIB mondial chaque année.

 

"C'est gérable", a-t-il dit, affirmant que le monde à la fois défendre son environnement et sa croissance. "On peut grandir et rester vert."

Stern préconise un changement vers une "économie mondiale économe en carbone" grâce à la mise en place de taxes ou de mesures de contrôle des gaz à effet de serre. Il demande également de mettre un terme à la déforestation, de soutenir le développement des énergies propres et les capacités de stockage des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de limiter le recours aux transports.

Tony Blair et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Gordon Brown, qui a commandé le rapport, ont souligné que la lutte contre le réchauffement climatique ne pourrait pas se mener sans l'implication des grands pays industriels comme la Chine et les Etats-Unis. Cette position tranche avec celle de Washington, où l'attentisme prévaut alors même que l'Amérique est de loin le plus gros producteur du monde de gaz à effet de serre. Le président George Bush refuse ainsi toujours de ratifier le protocole de Kyoto signé par son prédécesseur Bill Clinton, affirmant que la solution viendra de nouvelles technologies.

Blair s'est déjà nettement démarqué de la politique environnementale de son allié américain. Il a affirmé lundi que la Grande-Bretagne conduirait le mouvement de lutte contre l'effet de serre par l'instauration d'une économie à la fois favorable à la croissance et à l'environnement. Son secrétaire à l'Environnement David Miliband a annoncé dans la foulée la préparation d'une loi visant à réduire les émissions britanniques de carbone de 60% d'ici à 2050.

Le successeur potentiel de Tony Blair, Gordon Brown, a suivi le mouvement en annonçant que l'ancien vice-président américain Al Gore, ardent défenseur de l'environnement, conseillerait désormais le gouvernement britannique sur les questions écologiques.

Le rapport Stern constitue une étape majeure pour quantifier le coût du changement climatique. "Nos actions des prochaines décennies pourraient créer une perturbation majeure de l'activité économique et sociale au cours de ce siècle et du prochain, d'une ampleur semblable à celles provoquées par les guerres mondiales et la crise économique de la première moitié du XXe siècle", décrit-il.

Le traité de Kyoto, signé en 1997 par 31 pays industrialisés, prévoyait que les rejets de gaz à effet de serre en 2012 seraient inférieurs de 5% à ceux de 1990. La Grande-Bretagne est un des rares pays à avoir réellement réduit ses rejets, rapporte l'ONU lundi. Les émissions des 41 pays concernés aujourd'hui ont progressé de 2,4% entre 2000 et 2004. AP




 

 

 

 

 

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