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Climat :
L’Arctique est le «canari [mort] de la mine de charbon
- La fonte des glaces s'accélère : Les glaces de mer de l’Arctique
ne reculent pas seulement en été. Pendant les hivers 2005 et 2006,
la surface de ces glaces était 6% plus petite qu’au cours des 26
dernières années.

Photo satellite des glaces du pôle Nord, parcourues d'immenses
failles
Des photos prises par satellite montrent d'immenses failles qui
parcourent la banquise arctique, jusqu'au pôle Nord.
- le 20/09/2006
La calotte glaciaire arctique se réduit comme peau de chagrin à
cause du réchauffement climatique. A la fin de l'été 2005, elle ne
s'étendait que sur 5,5 millions de km2, contre 8 millions de km2 au
début des années 1980. Le réchauffement climatique semble ainsi
entraîner une fonte des glaces plus rapide que prévu, ce que
soulignent des images satellitaires postées mercredi sur le site de
l'Agence spatiale européenne (Esa) : elles révèlent d'immenses
fractures dans la calotte glaciaire au nord de l'Europe et attestent
d'une accélération de la disparition des glaciers au Groenland.
"Cette situation est différente de tout ce que l'on a pu observer
lors des précédentes saisons de fonte record des glaces", souligne
le responsable de l'analyse des images, Mark Drinkwater, du Centre
d'observation de la Terre de l'Esa basé à Frascati (Italie). "Un
bateau aurait pu remonter sans difficulté jusqu'au pôle Nord depuis
l'archipel de Spitzberg (Norvège) ou le nord de la Sibérie, au
travers de ce qui est normalement constitué de glace solide". Les
images, acquises du 23 au 25 août, montrent une large zone fracturée
rejoignant le pôle Nord depuis l'archipel de Svalbard (ou
Spitzberg), à l'extrême nord de la Norvège, et celui de Severnaya
Zemlya, dans les eaux arctiques sibériennes. Selon les scientifiques
de l'Esa, de 5 à 10% de la glace pérenne - celle qui ne fond
normalement jamais - s'est fracturée lors des tempêtes de fin d'été,
ce qui implique une glace plus fragile et moins épaisse.
248 km3 de glace ont fondu de mai 2004 à avril 2006

Témoignant d'une tendance identique, une étude à paraître jeudi dans
la revue scientifique britannique Nature contraint elle aussi les
spécialistes à s'interroger sur la vitesse de la fonte des glaces.
Les glaciers du Groenland, deuxième réserve d'eau douce gelée au
monde, disparaissent deux fois et demie plus vite qu'il y a deux
ans, selon l'analyse d'images satellitaires de la Nasa réalisée par
Isabella Velicogna, du Jet Propulsion Laboratory de Californie, et
Tavi Murray, de l'université de Swansea (Royaume-Uni).
Sur la période allant de mai 2004 à avril 2006, ce sont 248 km3 de
glace qui ont fondu chaque année, s'écoulant de la terre ferme vers
l'océan, ce qui se traduit sur le globe par une élévation du niveau
des mers de 0,5 millimètre par an. Soit un phénomène beaucoup plus
rapide que les dernières prévisions du Groupe intergouvernemental
d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), qui remontent à 2001.
Les prochaines estimations de ce groupe mis en place par l'Onu sont
attendues en janvier 2007.
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