Sur les trois derniers mois, les températures sont supérieures de
2,9 degrés à la moyenne saisonnière.
Dans le détail, le mois de septembre a été supérieur de 2,9 degrés à
la normale et octobre de 3,3 degrés. Novembre devrait dépasser de
2,4 degrés la moyenne saisonnière, malgré un début de mois très
frais.
Septembre et novembre 2006 sont ainsi
les seconds plus chauds depuis 1950, alors que novembre
devrait se classer à la quatrième place. Et décembre
pourrait également s’avérer plus doux qu’à l’accoutumée,
selon Météo-France. |
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Interrogé par l’AFP, Serge Planton, du Service de
recherche sur le climat à Météo-France, estime que "cela va dans le
sens de ce à quoi on s'attend, mais on ne peut pas en tirer des
conclusions" sur le réchauffement climatique. "Les enseignements ne
peuvent être tirés que de la répétition" indique-t-il, tout en
ajoutant : "nous constatons simplement que les moyennes continuent
d'augmenter." Ainsi, depuis que les statistiques sur le climat
existent, "les dix dernières années les plus chaudes l'ont été au
cours des 17 dernières années".
Cet automne doux, voire chaud dans le sud de la France, où le
thermomètre a parfois franchi les 20 degrés fin novembre, a des
conséquences sur la flore, la faune (sur les migrations des oiseaux,
notamment) et aussi sur l’activité humaine. Ainsi, l’ouverture des
stations de ski dans les Pyrénées, prévue début décembre, devrait
être repoussée.
Bien sûr, ce phénomène ne s’arrête pas aux frontières. Toute
l’Europe de l’Ouest est concernée par ces températures
exceptionnellement clémentes, notamment la Suisse, l’Allemagne et le
Danemark.