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Changements climatiques : les données scientifiques sont solides
Le 20 juillet, des scientifiques du secteur public ont fait une
déposition devant une commission parlementaire afin d'essayer de
dissiper les derniers doutes sur la réalité des changements
climatiques et sur le rôle de l'homme dans ce phénomène.
Le président de la commission, M. Tom Davis (représentant
républicain de la Virginie), a demandé que l'on oublie pour
l'occasion les luttes partisanes. Il a en effet affirmé qu'il n'y
avait pas encore eu de discussion rationnelle de ce sujet.
Les membres de la commission ont souhaité commencer par des
questions élémentaires : les changements climatiques sont-ils réels
et quelle est vraiment l'influence des activités humaines sur ce
phénomène ?
Le directeur du Centre national des données climatiques, qui relève
de l'Administration nationale des études océaniques et
atmosphériques, a déclaré que certains gaz à effet de serre
augmentaient dans l'atmosphère du fait de l'activité humaine.
De son côté, le président du Conseil de la Maison-Blanche sur la
qualité de l'environnement, M. Thomas Karl, a présenté en détail les
programmes auxquels que le gouvernement Bush consacraient quelque 29
milliards de dollars depuis 2001 dans ce domaine.
Stations Météo à petit prix

« On s'accorde généralement à dire qu'il y a un réchauffement de la
planète et que les êtres humains contribuent au problème, a-t-il
déclaré. Par contre, tout le monde n'est pas d'accord sur l'ampleur
du problème que constituent les activités humaines. »
Les moyens de limiter les effets des activités humaines sur le
climat suscitent de vives controverses chez les dirigeants
politiques des États-Unis et d'autres pays. La rapidité avec
laquelle la planète pourrait subir des changements dramatiques qui
risquent de mettre en danger les zones situées au niveau de la mer
et de perturber l'agriculture est un autre sujet de débat.
Les scientifiques ont recours à des modèles pour projeter divers
résultats selon les fluctuations de nombreuses variables dans le
système climatique. Ces modèles sont des logiciels informatiques qui
utilisent des équations mathématiques pour simuler les interactions
dans l'atmosphère entre les océans, les surfaces terrestres et les
glaces polaires. « Ces modèles sont devenus les principaux moyens de
prévoir le climat », a dit M. Karl.
Les chercheurs doivent toutefois faire certaines approximations au
sujet des conditions climatiques lorsqu'ils conçoivent leurs
modèles. Leurs détracteurs soutiennent donc que ces modèles sont
imprécis et qu'ils ne fournissent pas une base suffisamment solide
pour opérer de profonds changements dans la façon dont on utilise
les combustibles fossiles, qui créent les gaz à effet de serre
soupçonnés de contribuer au réchauffement de notre planète.
Répondant à une question relative à ces critiques, M. Karl a déclaré
que ces modèles étaient suffisamment fiables pour constituer des
guides utiles pour l'avenir.
Depuis l'entrée en fonction du président Bush, les États-Unis ont
beaucoup investi dans des programmes visant à remédier aux
changements climatiques, notamment en faisant des recherches sur de
nouvelles sources d'énergie qui n'émettent pas de gaz à effet de
serre, a indiqué M. Connaughton. Le gouvernement des États-Unis
finance à l'heure actuelle 60 programmes de recherche et
d'innovation dans le domaine de l'énergie.
Sur le plan international, les États-Unis sont l'un des chefs de
file de la lutte contre les changements climatiques et de la
promotion d'économies d'énergie grâce à des partenariats tels que
l'« Asia-Pacific Partnership on Clean Development » et le « Climate
and Methane to Markets ».
M. Connaughton a affirmé que les États-Unis étaient à l'unisson des
autres grands pays industriels en ce qui concerne le ralentissement
de la croissance des émissions de gaz à effet de serre. « Nous
avançons tous, au même rythme, dans la même direction », a-t-il dit.
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