Éric Moreault - Le Soleil - Québec
Plus la température terrestre augmente, plus rapidement le méthane
emprisonné dans le pergélisol s’échappe dans l’atmosphère et
contribue au réchauffement climatique. En clair : nous sommes assis
sur une bombe à retardement et l’horloge commence à s’affoler.
Des scientifiques américains et russes arrivent à cette conclusion
après avoir observé que le méthane contenu dans des lacs de la
Sibérie bouillonne cinq fois plus vite que prévu. Leurs résultats
sont publiés dans la revue Nature du 7 septembre.
Résultat : encore plus de réchauffement climatique. Et au fur et à
mesure que le thermomètre monte, les sols gelés depuis des dizaines
de milliers d’années — le pergélisol — libèrent encore plus de gaz à
effet de serre (GES). Bref, un cercle vicieux.
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Cette décongélation notable — le Nord
est plus sensible au réchauffement climatique — a pour conséquence
de libérer du carbone. Mais aussi de précipiter dans l’eau les
restes végétaux et animaux qui étaient emprisonnés dans les berges
gelées. Une fois au fond des lacs ou immergés dans les marais,
ceux-ci se décomposent et libèrent le méthane, un GES 20 fois plus
puissant que le dioxyde de carbone (CO2).
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